Interview de Schuldi et de son expérience au 4L Trophy

Durant ses études de commerce, Schuldi a participé au 4L Trophy. Elle nous explique ici, comment elle a rassemblé les fonds pour partir, ses meilleurs souvenirs et ce que cette expérience lui a apportée !

Bonjour Schuldi, qui es-tu ?

Hello ! Coralie alias Schuldi, 29 ans (ça devient sérieux cette histoire !), diplômée d’une école de commerce en Communication et Ressources Humaines depuis quelques années. Je vis actuellement en Nouvelle-Calédonie.

Je suis partie en février 2009 pour la Grande Aventure du 4L Trophy avec mon amie de promo de l’époque, Aude. Deux nénettes dans un pot de yaourt rose ça déménageait !

Pourquoi as-tu choisi de participer au 4L Trophy ?

Je suis une aventurière dans l’âme et surtout j’adore me lancer des défis un peu fous. Un matin, devant la machine à café de l’école, un peu déprimés, c’était l’hiver, on sortait d’un cours magistral… Aude me parle du 4L Trophy et me lance « Ça te dit ? » ! Même pas un an après on partait pour l’aventure.

Quelles étaient les principales étapes du projet ?

La première étape fût de se renseigner sur les modalités de participation, puis nous avions créé notre association et ouvert un compte en banque pour pouvoir récolter des fonds.

Il nous a fallu monter un dossier de partenariat avec nos besoins financiers, déterminer le prix de chaque emplacement publicitaire sur notre voiture et bien évidemment trouver celle-ci !

Une fois repeinte elle était parfaite !

Le plus long fût la course au budget (soit 12 000€), que nous avons réunis en quelques mois grâce à la vente des encarts et à l’organisation de soirées étudiantes.

En parallèle, nous avons acheté tout le matériel nécessaire (fusées de détresse, tente, sacs de couchage…), fait des relations presses avec les journaux, les radios et la TV locale, organisé un peu notre aventure avec notre trajet et surtout récolté des dons pour le projet humanitaire qui accompagne le rallye.

Comment vous êtes-vous organisés pour gérer votre planning ?

Nous sommes toutes les deux des personnes plutôt organisées, du coup, nous avions créé un rétro planning de toutes les actions que nous devions mettre en place avec un tableau excel pour savoir où nous en étions avec notre budget et la collecte de dons humanitaires.

Comment as-tu financé le projet ?

Le projet fût financé par la vente d’encarts publicitaires sur la voiture, l’organisation de soirées étudiantes et la collecte de fonds dans les commerces autour de l’école.

As-tu eu des surprises sur place ?

Pas vraiment de surprises, des petits aléas qui font partie de la course plutôt comme une fois arrivé au Maroc, notre câble de conteur nous lâche, sans lui impossible de participer au rallye car ce sont des étapes en nombres de kilomètres et non en rapidité… Évidement, nous étions partis avec plein de pièces à changer sur la voiture mais ce sont toujours celles que l’on a pas qui se cassent. Nous voilà parties à la recherche d’un câble de compteur sur le campement. Notre idée de l’échanger contre un paquet de BN ? Ça a fini par fonctionner, un équipage adorable a fini par faire le troc avec nous. Je ne les remercierai jamais assez car sans eux, nous ne pouvions pas participer à la course.

J’ai aussi été surprise par le nombre de participants, par la bonne ambiance entre les équipages, par l’organisation incroyable qui se mettait en place tous les soirs et tous les matins au campement. Mais aussi par la grande, l’immense générosité lors de la remise des dons. Il y en avait des milliers qui furent distribués aux enfants des villages les plus reculés du Maroc.

Quel est ton meilleur souvenir ?

J’en ai plusieurs, dur dur de n’en choisir qu’un seul… Je peux en raconter plusieurs ? Je vais me limiter à 2 !

Le premier fût la remise des dons à Merzouga au pied du Sahara et de ses dunes de sable. Une soirée inoubliable, où nous avons pu voir la générosité des participants mais aussi la joie des enfants présents ce jour là qui ont reçu des livres, des stylos, des ballons. J’ai été très émue par ce moment.

Mon deuxième souvenir impérissable fût notre nuit en bivouac autonome dans le désert ! Oui oui, la dernière étape, la plus longue est constitué d’une nuit en autonomie. La seule obligation était d’être au moins deux équipe. Nous étions 5 voitures, nous avons fait notre campement, notre feu, notre repas sous les étoiles dans un silence incroyable. La nuit nous appartenait comme le désert. Nous étions jeunes et insouciants, une nuit magique que je n’oublierai pas de sitôt !

Un dernier souvenir, le moment où nous avons découvert le classement final et que nous figurons à la 14^ème (sur 1200) et cerise sur le gâteau, à la 3^ème place des équipes 100% féminines ! Je suis fière de mon aventure, ça reste une des plus belles expériences de ma vie.

Au final, qu’est-ce que ce projet t’a apporté ?

Une aventure humaine unique, un dépassement de soi et l’envie de découvrir notre belle planète et les différentes populations qui y vivent. J’ai aussi appris à vivre en groupe, à faire face à des galères imprévues. Dans ce genre d’aventure, on se redécouvre, on apprend à se connaître plus et à savoir qui on est. Ce qui n’est pas une mince affaire lorsque l’on est étudiant !

Des conseils pour les jeunes qui souhaiteraient participer au 4L Trophy ?

FONCEZ ! C’est sûrement la plus chouette des aventures étudiantes ! Je vous conseille de croire en vous et en votre capacité à réussir, car parfois lors de la préparation les doutes gagnent, la peur de ne pas arriver à boucler le budget. Mais en gardant un esprit positif et le rêve en tête, vous y arrivez 🙂

Tu es également, bloggeuse, peux-tu nous dire quelques mots sur ton blog « Schuldi’s World » ?

Je suis une globetrotteuse épicurienne, végétarienne, boulimique de chaussures (personne n’est parfait!), obsédée par l’écologie qui vit la tête dans les étoiles. Le voyage est une autothérapie (voir article) pour moi, car partir, perdre ses repères, être l’étranger, bouger, découvrir, permet d’apprendre à se connaitre en profondeur, d’être face à ses défauts, mais aussi de voir ses qualités et de faire des choses que l’on ne pensait ne pas être capable de faire.

J’ai débuté ce blog courant 2013 par passion pour les voyages mais surtout avec l’envie de partager, faire connaitre ma région d’origine (l’Alsace) puis mes découvertes.

Le blog de Schuldi : http://www.schuldisworld.com/

A lire aussi : le témoignage de Benjamin.