Patricia, tu es étudiante en communication et marketing international et tu es partie 6 mois faire un échange universitaire en Nouvelle Zélande… Alors ?? C’était comment ??? Dis-nous TOUT !
Dans quel cadre as-tu effectué ton échange universitaire en Nouvelle Zélande ?
J’ai effectué mon échange universitaire en Nouvelle-Zélande lors de ma première année de Master en Marketing International avec une spécialisation en Communication et Relations Publiques. Il s’agissait d’un nouveau partenariat que les relations internationales de l’ISCID-CO avaient créé. J’étais donc la première à aller étudier dans ce pays avec deux autres étudiants de ma promo. Après un échange en Espagne, je voulais partir dans un pays différent de l’Europe pour être dépaysée et pour améliorer mon anglais.
Où étudiais-tu ?
J’ai étudié 6 mois à la WINTEC UNIVERSITY à Hamilton, une petite ville situé à 1h30 de la seconde ville de la Nouvelle-Zélande, Auckland. L’université était située en plein centre-ville, avec un campus, différents bâtiments et des espaces verts répartis dans les environs.
Quels cours as-tu suivi pendant ton échange universitaire en Nouvelle-Zélande ? Comment s’organisait ton emploi du temps là-bas ?
J’ai suivi 4 cours différents : Internship (pour me permettre de trouver un stage en Nouvelle-Zélande), Public Relations, Advertising strategies et project management. J’avais environs 16h de cours par semaine réparti du lundi au vendredi. Les cours néo-zélandais sont identiques à ceux des anglo-saxons : peu d’heures par semaine mais beaucoup de dossiers à remettre et de travaux en groupe.
Comment as-tu trouvé ton logement ? Combien il te coûtait ?
Lors de mon inscription à l’université, plusieurs solutions de logement étaient proposées dont la famille d’accueil ou le centre d’hébergement. Comme nous étions 3 à partir en échange universitaire, nous voulions prendre une maison ou un appartement ensemble. Mais chercher un logement depuis la France n’était pas facile. De plus, les documents demandés étaient impossibles à fournir en anglais. Les logements que nous trouvions n’étaient pas meublés. L’université proposait deux centres d’hébergement dont un qui était situé à côté de l’université. Mais je n’ai pas choisi ce centre trop onéreux (même si des repas étaient donnés et qu’il n’y avait donc pas besoin de cuisiner). J’ai choisi le 2ème centre d’hébergement situé à 30 minutes à pied environ de l’université. On avait chacun notre chambre avec une salle de bain et on partageait les parties communes comme la salle à manger et la cuisine. Ça me coûtait environ 300€ par mois sans compter la nourriture et internet (là-bas, la connexion n’est pas illimitée).
Quel est le coût de la vie en Nouvelle Zélande ?
Le coût de la vie était quasiment identique à celui de la France. Il existe quelques spécificités : pas besoin de chercher une boucherie, la viande est emballée en grande surface et elle est excellente (contrairement à ce que nous pouvons parfois avoir en France). Les grandes surfaces ne sont pas nombreuses et le choix est très limité. On trouvait principalement de la viande, du riz, des pâtes et du pain de mie. Pour obtenir des aliments internationaux, il faut y consacrer un budget plus important. Par contre, on trouvait de nombreux fast-foods et restaurants indiens ou thaïlandais. De nombreux habitants proviennent de ces pays. Aussi les activités touristiques sont très accessibles. J’ai nagé avec des dauphins sauvages pour 80€ et effectué un vol sur un petit avion (on était 4 dont le pilote) pour 100€ l’aller-retour… Ces tarifs m’ont permis de voyager régulièrement et de découvrir des endroits spectaculaires dans ce magnifique pays.
Est-ce que tu avais des bourses pour faire un échange universitaire en Nouvelle Zélande ? Si oui combien à peu prés ?
Après mon échange universitaire en Espagne, je pouvais encore bénéficier de 3 mois de la bourse du CROUS qui était environ de 400€ par mois.
Comment sont les néo-zélandais ?
Les Néo-Zélandais sont des gens vraiment sympathiques mais comme dans tout pays, il faut un peu de temps pour se lier d’amitiés avec eux et généralement c’est à la fin de l’échange universitaire que ça se passe. Ce sont des gens vraiment détendus, sans stress et très agréables. Entrez dans un magasin et les vendeurs vous disent bonjour et discutent avec vous. Dès qu’ils remarquent que vous êtes français, vous avez le droit à un mot de notre langue s’ils connaissent ou bien une discussion sur le rugby (sport national dans le pays). Ils arrivent à vous transmettre leur passion pour ce sport. J’étais en Nouvelle-Zélande pour la coupe du monde de rugby et dès qu’on parlait de l’évènement, les Néo-Zélandais me disaient que la France perdrait et demandaient également pourquoi Chabal n’avait pas été sélectionné. Le match de poule entre les deux équipes était équivalent à une finale de tournoi. L’ambiance était électrique et magique à ce moment-là. On sent que c’est une population jeune et naïve. Par exemple, le contrôle à l’entrée des stades lors de la coupe du monde n’était pas aussi poussé qu’en France. Ou bien il serait facile de partir du restaurant sans payer. Mais on se sent tellement bien dans le pays qu’on ne penserait même pas à le faire.
Est-ce qu’il y a quelque chose de là-bas que tu souhaites retrouver en France ?
J’aimerais retrouver tous les paysages grandioses de la Nouvelle-Zélande (en France, les paysages sont beaux mais rien à voir avec ceux des Maoris). Terre du Seigneur des Anneaux, le pays regorge d’endroits magnifiques à couper le souffle. Je suis partie en road trip dans l’île du Sud et sincèrement, on se battait pour ne pas conduire afin d’admirer les paysages. Impossible de s’ennuyer tellement nous étions scotchés. Sinon j’aimerais retrouver en France le compromis que la population a réussi à trouver entre le tourisme et la protection de l’environnement. Certaines randonnées sont limitées par jour, les compagnies de ferries pour visiter les fjords sont peu nombreuses. Au départ, on peut être surpris à l’aéroport par cet excès de surveillance : si les chaussures de randonnée sont sales ou bien si l’on possède des fruits, on peut recevoir une amende. Mais finalement, quand on découvre le pays, l’environnement fragile de la faune et de la flore, on se dit qu’ils ont raison d’être si pointilleux. Par contre, la nourriture néo-zélandaise ne me manque pas du tout (elle ressemble énormément à celle anglo-saxonne).
Des conseils pour les étudiants souhaitant étudier en Nouvelle Zélande ?
Profitez, profitez et profitez !!!! Ne vous fixez pas de limites de budget parce que contrairement à d’autres pays situés en Europe par exemple, vous ne savez pas quand vous pourriez revenir. Il y a plus de 30 heures de vol pour y aller et le billet d’avion est cher (environ 1600€ l’aller-retour). Les activités touristiques sont accessibles, ce qui permet de faire plein de choses. Amoureux ou non de la nature, passionnés ou non par le rugby, les néo-zélandais sauront vous transmettre leurs valeurs et leur passion pour ce pays nommé dans leur langue natale Aotearoa, le pays au long nuage blanc. Quand vous arrivez là-bas, ne pensez pas surtout pas que votre niveau d’anglais est nul… C’est juste que l’accent des Kiwis (autre nom que l’on donne aux habitants) est très prononcé et au départ difficile à comprendre. Si, en revenant en France, vos amis vous regardent étrangement quand vous parlez anglais, ça signifie sûrement que vous avez l’accent de là-bas. Ce n’est peut-être pas un cadeau mais ça signifie que vous vous êtes adaptés !!! Et ça n’a pas de prix.
Publié par Bérénice
Co-fondatrice de "Jeunes à l'étranger". J'ai étudié 1 an au Japon, 1 an en Angleterre et j'ai fait un stage à Berlin dans le webmarketing.