Est-ce que tu peux te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Charles, et dans le cadre de ma formation je suis parti faire un échange universitaire en Irlande pendant un semestre, à l’Athlone Institute of Technology. Cela remonte à 2010, j’étais alors étudiant de l’ISCID-CO où je préparais un Bachelor en Management International dans l’optique de poursuivre en Master dans cette voie. Le cursus offrait l’opportunité de partir étudier à l’étranger jusqu’à un an et demi pour développer son savoir et ses compétences à l’international. Ayant envie/besoin de changer d’air, j’ai donc pris la décision de partir lors de mon année Bac+3 qui me semblait être une année charnière entre la classe préparatoire et les deux années de Master.
Pourquoi as-tu décidé de faire un échange universitaire en Irlande ?
Je dois avouer que ce n’était pas mon premier choix au départ, mais j’avais tout de même entamé les démarches pour partir en Irlande pour y découvrir une nouvelle culture (certes proche de la culture française), améliorer ma maîtrise de l’anglais, et visiter les lieux emblématiques du pays.
Comment sont les irlandais ? Facile d’approche ? As-tu des conseils pour se faire des amis irlandais ?
Timides au premier abord, les Irlandais se livrent très facilement quand on initie le dialogue avec eux. Pour ce qui est des jeunes, ils feront rarement le premier pas, il ne faut donc pas prendre leur indifférence pour du mépris mais aller à leur contact pour découvrir leur culture et leur sens de la fête. Les adultes sont au contraire beaucoup plus ouverts, et c’est ce qui m’a le plus surpris lors de cet échange. Très polis, très bavards, on sent chez eux une réelle envie de partager… Que ce soit leur culture, ou tout simplement une pinte de Guinness. Athlone est une ville étudiante au plein cœur de l’Irlande et la population qui s’y retrouve est surtout rurale. Je pense que les mentalités sont quelque peu différentes à Dublin, mais l’état d’esprit général s’y retrouve en tout cas. Mon seul conseil serait donc d’y aller franco et de ne pas se fier aux apparences. Étant parti dans le cadre du programme Erasmus, je suis tombé dans le piège de ne parler qu’avec des gens venus d’autres horizons que l’Irlande, et c’est peut-être un des seuls regrets que j’ai à la fin de cette aventure. Même si ce melting-pot de nationalités est aussi un bon moyen de découvrir d’autres cultures et de développer son envie de voyager !
Quelles sont les différences entre le système universitaire en Irlande et en France ?
Il est complètement différent ! Si en France on multiplie les heures de cours, on observe une certaine assiduité et on travaille sur plusieurs projets au cours de l’année, le système Irlandais est beaucoup plus laxiste. À chaque semestre, les étudiants ont donc le choix de participer à tel ou tel cours, pour arriver à un total de 15 heures par semaine. Le reste du temps est libre, et donc idéal pour réviser. Les cours sont dispensés par période de deux heures à chaque fois : la première heure étant réservée à la théorie, et la seconde à la pratique. Chacun étant responsable de soi-même, les absences sont tolérées. Un étudiant qu’il soit Irlandais ou étranger peut donc très bien n’assister qu’à une seule des deux heures sans que le professeur ne lui en tienne rigueur. Au contraire – et c’est là la plus grande différence avec le système français – si un étudiant n’assistant qu’au cours pratique ne comprend pas une partie du cours théorique, le professeur n’hésite pas à interrompre son cours pour expliquer personnellement le point bloquant à l’étudiant en question. Le système est donc beaucoup plus indulgent, et les étudiants Irlandais savent en profiter : en février par exemple avec la Rag Week qui vient faire office de semaine de vacances. En bref, les étudiants investissent le campus pour s’adonner à une semaine de fête, forçant ainsi les professeurs à annuler leurs cours.
Quel était ton niveau de langue avant de partir ? Est-ce que tu as eu des difficultés pour te faire à l’accent ?
J’ai vraiment commencé à maîtriser l’anglais à partir de cet échange. Même si au départ ma connaissance de la langue était bonne, j’ai vraiment amélioré mon vocabulaire et ma compréhension de l’anglais au contact quotidien des Irlandais. Leur fort accent est un challenge, mais après un mois on s’y fait. Et je dois dire que ça m’a beaucoup aidé également pour comprendre les autres accents par la suite.
Que peux-tu dire du coût de la vie en Irlande ?
De mémoire, il fallait compter 350€ pour se loger en résidence étudiante. Pour ce qui est du coût de la vie il ne m’avait pas paru excessivement cher, à condition de faire ses achats dans les hypermarchés type TESCO et de ne pas se laisser tenter par la supérette du coin aux prix surgonflés.
Avais-tu des aides financières dans le cadre de cet échange universitaire ?
À l’époque, je disposais d’une Bourse Erasmus (de 500€ il me semble) mais aussi de la Bourse Blériot d’une valeur de 2000€. Si la Bourse Erasmus est renouvelable après une certaine période, la Bourse Blériot n’est utilisable qu’une fois. Il peut donc être intéressant de la conserver pour un autre échange plus onéreux si votre désir est de voyager.
Qu’est-ce que tu as préféré lors de ton ERASMUS ? Qu’est-ce que tu as le moins aimé ?
J’ai bien aimé créer de nouvelles amitiés avec des personnes venues de toute l’Europe, et ce dès le premier jour de mon arrivée. J’ai adoré les paysages côtiers de l’Irlande, notamment ceux sur la route du Nord qui mène en Irlande du Nord. J’ai enfin apprécié la ferveur des Irlandais dans les rues de Dublin le jour de la Saint Patrick (à faire !).
J’ai moins aimé le climat (très humide toute l’année) et la mauvaise isolation thermique et phonique des divers appartements où j’ai logé durant cet échange.
Des conseils pour les jeunes qui souhaitent faire un échange universitaire en Irlande ?
L’Irlande est un très bon pays pour commencer à internationaliser son parcours, ou tout simplement pour voyager. Les gens sont accueillants, et les paysages sont magnifiques. Il est très facile de se déplacer en Irlande, notamment en bus, et d’accéder aux lieux incontournables de l’île (Galway, le Connemara, Dublin ; ou en Irlande du Nord avec Belfast et la Chaussée des Géants). Pour ceux qui auraient le mal du pays, il existe de nombreux vols low-cost qui assurent la liaison depuis Beauvais ou Charleroi en très peu de temps. Enfin, pour ceux qui seraient à la recherche d’une expérience immersive, évitez la solution de facilité en vous rapprochant des nombreux français qui viennent y étudier, ou vous n’améliorerez jamais votre anglais.
Autres articles sur les études en Irlande :
- L’étudiant : Dossier : les bonnes raisons de partir étudier en Irlande
- Onisep : Etudier en Irlande
- Le Parisien : Etudier à l’étranger : Dublin
- Digischool : Comment étudier en Irlande ?
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Publié par Bérénice
Co-fondatrice de "Jeunes à l'étranger". J'ai étudié 1 an au Japon, 1 an en Angleterre et j'ai fait un stage à Berlin dans le webmarketing.