Elodie et son échange universitaire au Japon

Elodie, tu es diplômée d’une licence en LEA anglais-japonais à l’université d’Orléans. Dans le cadre de tes études tu as du partir étudier à l’étranger pour valider ton diplôme. Tu es ainsi partie en échange universitaire au Japon, à Osaka, pendant une année scolaire.

En quoi consiste LEA anglais-japonais ? Quels sont les débouchés ?

La filière LEA (Langue Étrangères Appliquées) permet tout d’abord d’acquérir de bonnes compétences de compréhension et d’expression écrite et orale dans deux langues (ici anglais et japonais). On a aussi plusieurs matières en économie et en droit pour être un peu plus formé dans le domaine professionnel. En 3ème année, il est possible de se spécialiser dans le commerce international, ou dans la traduction/interprétariat par exemple. Et à partir de la deuxième année il est possible (et recommandé) d’étudier à l’étranger. Les débouchés sont variés : assistant marketing, commercial dans de grandes entreprises étrangères, traducteurs, interprètes, professeur de français à l’étranger…

Pourquoi as-tu décidé de faire un échange universitaire au Japon ?

Depuis que je suis en 3ème ma mère a décidé de nous inscrire en tant que famille d’accueil pour le Lycée Konan, des collégiens/lycéens japonais venaient séjourner chez moi  tout au long de l’année. On peut dire que je baignais littéralement dans la culture japonaise. Faire un échange universitaire au Japon est devenu un de mes rêves et lorsque l’opportunité s’est présentée en L2, je l’ai tout simplement saisie.

Comment as-tu préparé ton voyage ?

J’ai acheté le livre du Petit Futé sur le Japon et j’ai surligné tous les trucs les plus intéressants. J’ai aussi été sur des sites internet tels que le Routard pour me renseigner sur le temps et les saisons afin de pouvoir faire ma valise. Bien sûr le site de l’ambassade du Japon apporte aussi beaucoup d’informations.

Quel visa as-tu eu ?

Pour étudier au Japon j’ai eu le visa d’étude grâce à la convention faite entre mon Université et celle d’Osaka. Une fois acceptée au sein de l’université, celle-ci vous enverra plusieurs documents, notamment une lettre d’acceptation et un « Certificate of Eligibility » prouvant que vous pouvez partir au Japon. Après il suffit de prendre contact avec l’ambassade du Japon.

Combien a coûté l’aller-retour en avion ?

Mon université voulait absolument que l’on prenne des billets sans escales, en plus, à cause de retard dans les notes, j’ai reçu mon autorisation de partir très tard, j’ai donc payé le prix fort : 1050€ l’aller-retour « ouvert » (avec date de retour changeable).

As-tu bénéficié d’aides financières pour faire un échange universitaire au Japon ?

J’ai bénéficié de la bourse étudiante du CROUS qui s’obtient comme lorsque l’on s’inscrit à la fac.
J’ai aussi eu la chance d’avoir la bourse japonaise JASSO, donné uniquement la première année d’étude dans le pays et seulement aux étudiants possédant un bon carnet de notes. Le mien n’était pas si bon que ça, mais cette année-là, ils avaient plus de bourses à distribuer.  Il faut passer par le Service des Relations Internationales de votre université pour l’obtenir. C’est un document à remplir. J’ai aussi bénéficié de l’aide à la mobilité des étudiants donnée par le Conseil Régional de la région. Cette demande de bourse se fait aussi via le SRI de votre université.

Quel est le coût de la vie au Japon ?

La vie coûte assez chère au Japon. Les transports en communs sont plutôt chers mais extrêmement efficace. La nourriture est chère mais on peut trouver des restaurants dont les prix des plats défieraient toute concurrence en France ! Les logements sont aussi chers si on cherche par nous-même. Le mieux c’est de trouver des familles d’accueil ou des collocations. Il y a des associations pour ça.

Qu’as-tu pensé d’Osaka ? Qu’est-ce que tu as préféré ? Qu’est-ce que tu as moins aimé ?

Osaka est ma ville préférée. Les gens y sont chaleureux et accueillants. La ville est très proche des grands centres touristiques japonais tel que Kyoto, Nara, et Kobe et se trouve entre Tokyo et Hiroshima. Un emplacement donc idéal pour les visites touristiques. Et puis c’est une ville immense avec des tonnes de choses à faire. Des salles de concerts incroyables, des centres commerciaux et des magasins gigantesques. Bref, tout un tas d’activités possible à portée de mains. Ce que j’ai préféré à Osaka c’est la gentillesse des gens que j’ai rencontré ainsi que leur accent typique vraiment très intéressant !
Ce que j’ai le moins aimé, ce sont les longs trajets de train pour aller à la fac. Eh oui ! Qui dit Osaka dit grande ville, et bien plus grande que Paris..!

Qu’as-tu pensé des japonais ?

C’est un peuple très moderne et très bien organisé mais qui n’oublie pas non plus les traditions. Une société complètement en décalée par rapport à nous. Les japonais étaient très accueillants et extrêmement polis. Les employés des magasins se plient littéralement en quatre pour satisfaire la clientèle, et ça, c’est vraiment très agréable. En revanche, le fait d’être étranger attire aussi beaucoup l’attention et les japonais ne sont pas forcément très discrets. C’est quelque chose d’assez dérangeant au début mais on finit par ne plus y faire attention au bout de quelques mois.

Ton meilleur souvenir lors de cet échange universitaire au Japon ??

J’en ai des tas !!! Mais c’est vrai que mon voyage à Okinawa est l’un de mes meilleurs souvenirs. Une semaine sur une île paradisiaque en compagnie de quinze de mes amis étrangers et japonais. C’était vraiment énorme !

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