Charly est partie étudier à l’étranger avec un Erasmus en Italie (à Florence) et a été en même temps jeune fille au pair ! Une expérience très enrichissante qu’elle a souhaité partager sur le site. Découvrez comment elle est partie étudier en Italie en combinant cours et travail au pair.
Bonjour Charly, est-ce que tu peux nous dire quelques mots sur toi ?
Bonjour à vous, j’ai 20 ans et je suis actuellement en L3 de Sociologie. Je suis partie un semestre (de février à juillet) dans le cadre d’Erasmus à Florence, en Italie afin de compléter ma formation, en suivant des cours différents de ceux proposés par ma fac.
Pourquoi as-tu choisi de partir faire ton Erasmus en Italie et particulièrement à Florence ?
En Première, j’ai participé à un voyage scolaire avec mon lycée. On avait visité trois villes : Rome, Florence puis Turin. Des trois villes, c’est Florence que j’avais préféré, par sa beauté, sa cathédrale… Donc, quand j’ai observé la liste des destinations proposées par ma fac et que j’ai vu Florence, j’ai sauté dessus. Et par chance, j’ai été acceptée.
Au sommet du Duomo
Tu as également été fille au pair, peux-tu nous en dire plus ?
Etre fille au pair a été un enrichissement supplémentaire à mon Erasmus. En fait, malgré les bourses attribuées par l’Europe, ma région et mon département, je n’avais pas assez de moyens pour couvrir tous mes frais et je ne voulais pas tellement avoir recours à l’aide de mes parents, pour être autonome au maximum. Ma mère m’a donc conseillée d’être fille au pair (elle l’avait été dans sa jeunesse). En cherchant sur l’internet, j’ai trouvé un site, aupairworld.com, qui est le plus connu pour ce type d’échange. Pendant 5 mois j’ai attendu d’avoir des réponses qui correspondaient à mes attentes. Finalement un mois avant mon départ, une famille m’a contacté ; on a fait plusieurs Skype et elle m’a acceptée.
Au final, sur place, j’ai travaillé une semaine pour cette famille. La mère et moi, nous ne nous n’entendions pas tellement et à vrai dire, je n’étais pas du tout à l’aise avec eux (et avec la mère en particulier). Elle m’a renvoyée, mais ne m’a pas laissée dans l’embarras. Elle avait une amie qui cherchait une française et donc la semaine d’après, j’ai travaillé pour cette nouvelle famille. Et ça s’est super bien passé. Ce fût vraiment une expérience enrichissante. Aujourd’hui encore, j’ai conservé des contacts avec la famille.
J’ai réussi à allier études et travail. De puis, je logeais dans la maison familiale et je prenais mes repas avec eux (petit déjeuner et dîner). Je recevais également un salaire par mois qui a servi à toutes mes dépenses dans le mois (c’est-à-dire mes sorties, mes loisirs…).
Note : Pour trouver une famille d’accueil sans dépenser des fortunes et éviter les arnaques, je te conseille cette excellente formation pour partir au pair.
Savais-tu parler italien avant d’y aller ?
Oui bien sûr. J’ai étudié l’italien au lycée et à la fac. J’avais un bon niveau B1 voir B2 ; j’ai pu me débrouiller pour m’orienter, demander des renseignements… Et je me suis beaucoup perfectionnée au contact des italiens. Je reconnais qu’il est préférable d’avoir quelques bases pour partir en Italie car tous ne parlent pas bien l’anglais, hormis à la fac (et encore).
Sur le Ponte Vecchio
As-tu remarqué des différences entre les mentalités italiennes et françaises ?
Au premier abord, je n’ai pas constaté de réelles différences. Mais petit à petit, en connaissant mieux mon environnement, j’ai constaté des particularités propres à l’Italie. Outre le « pasta, pizza, mozza », les italiens ont une approche à la nourriture et au repas sacrée, surtout le repas du soir.
Les italiens sont assez fascinés par la France et les français, même s’ils peuvent avoir des préjugés un peu négatifs. Ils sont d’ailleurs nombreux à apprendre ou à avoir appris notre langue. Et ça les amuse beaucoup d’essayer de parler français, ils tordent beaucoup la bouche, ce qui est bien drôle. Ils sont, de manière générale, très ouverts et avenants vis-à-vis des étrangers. Et très séducteurs aussi !!
En ce qui concerne l’université, on a beau se plaindre de la bureaucratie française mais ça, c’est quand on ne s’est pas frotté à celle italienne. Les démarches ne sont pas compliquées en elles-mêmes mais c’est un peu long, car il faut se rendre dans différents bureaux et, bien-sûr, ils ne sont pas au même endroit.
Si vous avez l’habitude d’avoir une carte étudiante multi-services, en Italie vous avez un libretto : c’est votre carte étudiante format papier sur-laquelle derrière seront inscrits vos résultats dans chaque matière (de la L1 à la L3) et signé par les professeurs. Pour le self et la bibliothèque, on a encore des cartes spéciales à avoir, à récupérer dans différents bureaux.
Toujours à l’université, ce qui m’a également frappée c’est le système de notations. On n’est pas noté sur 20 mais sur 30, et 18 est le minimum requis pour valider son UE. Il y a aussi trois sessions d’examen par semestre, si vous ratez la première, vous pouvez vous présenter à la deuxième, et à la troisième en cas de nouvel échec. On soutient les examens (principalement des oraux) qu’en on le sent. C’est tellement un bazar, que j’ai même rencontré des étudiants de troisième année de licence présenter leurs examens de première année. Ce qui fait qu’ils finissent généralement tard leurs études, plus tard qu’en France.
Enfin, on n’est pas obligé d’être présent en cours, il y a les « fréquentant » et les « non-fréquentant ». Il faut juste apprendre par cœur (ce n’est pas une blague), mais vraiment par cœur les manuels qui nous sont recommandés et on est interrogé là-dessus.
Les costumes traditionnels
Quelles ont été les principales étapes pour préparer ton projet ?
J’ai tout d’abord pris contact avec le bureau des Relations internationales qui m’a demandé d’écrire une lettre de motivation (en quelle filière je suis, où je veux partir, pourquoi, une idée sur ce que m’apportera cette expérience). C’est important car les places sont limitées et on est en concurrence avec les autres étudiants de sa filière.
Une fois acceptée, j’ai reçu tout un dossier à compléter. Il y a pleins de choses à faire, de démarches à effectuer (listes de cours que l’on voudrait suivre, demande de bourses auprès de la région, du département, de la commune…) mais la responsable était vraiment à l’écoute et toujours là pour me guider.
Dans le même temps, je me suis mise sur les groupes Erasmus de Florence; ça m’a permis de commencer mon immersion, de chercher des appartements aussi (car je n’étais pas encore sûre d’être fille au pair). Je me suis aussi renseignée sur les services (bus, téléphonie…), la météo, le moyen de transport pour m’y rendre ainsi que le coût…
Et aussi installer des applications du type WhatsApp, pour pouvoir communiquer en France avec ma famille et mes amis de France et d’Italie (oui, parce que les italiens utilisent beaucoup cette application, les forfaits téléphone étant trop chers).
Et enfin, j’ai fait ma valise et j’ai pris mon train !
Sur le Lung’Arno
Quel est le coût de la vie à Florence ?
Ayant été fille au pair, je ne peux pas trop renseigner sur le logement et la nourriture. Selon mes amis, un logement coûterait entre 250€ et 500€ selon la surface, la localisation et le nombre de locataires.
Pour la nourriture, je payais 15€ toutes les deux semaines, dans des supérettes de centre-ville (qui sont plus chères que dans un vrai supermarché). Mais je me préparais uniquement mes repas du midi.
Au niveau du transport, il y a le bus (25€ par mois), mais je le déconseille fortement, car ils sont toujours en retard. Florence étant une ville plate et relativement petite, il vaut mieux avoir un vélo, c’est beaucoup plus économique (70€ en moyenne pour un vélo d’occasion) et beaucoup plus pratique, voire plus rapide que le bus en heure de pointe.
Pour tout ce qui est cigarettes, alcool… C’est un peu moins cher qu’en France, et pour sortir, les prix sont aussi moins chers si on va dans les lieux qui ne sont pas touristiques. Et, si vous profitez des soirées organisées par les associations Erasmus, les prix descendent encore.
Quelles sont les choses que tu préfères en Italie ?
La nourriture, forcément ! Mais aussi le fait de trouver des locali (bar dansant) divertissant ouverts jusqu’à 3-4 heures du matin, ce qui évite d’aller en boîte de nuit et donc de payer plus cher. J’ai adoré leur convivialité aussi.
Et faire l’apericena, c’est-à-dire l’apéro-dînatoire, qui se fait entre 19 et 22 heures selon les bars. Ça coûte entre 7 et 12€, comprenant un cocktail et le buffet à volonté (pâtes, pizza, viande, salades…). C’est vraiment bien pour faire entre amis.
Les meilleurs glaciers Ö Florence
Quelles sont les choses que tu aimes le moins ?
Les routes très mal entretenues. J’ai vite pris l’habitude des italiennes à savoir, avoir des baskets la journée et mettre les belles chaussures uniquement pour sortir le soir. La téléphonie aussi est un inconvénient, on ne trouve pas les forfaits avantageux qu’on peut avoir en France.
Des conseils pour les jeunes français qui voudraient partir faire un Erasmus en Italie ?
Tout d’abord, il faut bosser, pour savoir par cœur ses cours. Il y a quand-même une certaine charge de travail personnel qui est attendue, tout dépend de si on veut juste valider son semestre ou si on vise une mention.
Je recommande aussi de voyager dans ce pays ! Il y a mille et une découvertes à faire. Avec des amis, avec les associations Erasmus aussi.
Enfin, partir seul et ne pas en avoir peur ! Les italiens sont vraiment ouverts, on fait toujours de bonnes rencontres, et si on est seul, on sera beaucoup plus réceptif et on s’imprègnera plus facilement aussi. C’est une expérience de la vie incroyable, on se voit capable de faire des choses, de prendre des initiatives auxquelles on ne pensait pas avant, ça ouvre l’esprit.
Eclatez-vous, c’est magique!
Publié par Bérénice
Co-fondatrice de "Jeunes à l'étranger". J'ai étudié 1 an au Japon, 1 an en Angleterre et j'ai fait un stage à Berlin dans le webmarketing.