Alizée, étudiante en communication, est partie étudier à Halmstad en Suède. Les mentalités et le calme du pays nordique l’ont charmée. Elle revient sur son expérience dans ce témoignage et vous donne quelques conseils pour réussir votre Erasmus en Suède !

Salut Alizée ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis née dans le Nord, ai déménagé environ 10 fois dans ma vie, jusqu’à ce que mes parents décident finalement de poser nos valises à Montpellier. Après avoir déménagé autant dans mon enfance, j’ai gardé la bougeotte ! J’ai donc décidé de partir en Erasmus à Halmstad en Suède, à partir d’Août 2011, dans le cadre de ma troisième année de licence en communication et nouveaux médias.
Pourquoi as-tu choisi la Suède pour ton Erasmus ?
Je voulais améliorer mon anglais et à l’époque, je n’étais pas encore attirée par l’Angleterre, où j’étais déjà allée plus jeune. Je voulais de la nouveauté ; quitte à partir à l’étranger, autant se dépayser totalement et découvrir une nouvelle culture ! Je suis une adepte des romans noirs et les auteurs scandinaves émergeaient doucement dans ce domaine – j’avais lu la trilogie Millenium et l’ambiance suédoise m’avait totalement conquise.

Y a-t-il des différences entre étudier en Suède et étudier en France ?
Les cours en Suède sont beaucoup moins spécialisés que les nôtres, dans le sens où il n’y aura pas de parcours « cinéma » ou juste « communication », c’est beaucoup plus global (et parfois, ce n’est pas plus mal). Il y aussi beaucoup moins d’heures de cours mais je dirais qu’elles sont plus efficaces qu’en France. Cela s’explique aussi par le fait qu’il y a pas un gros travail à faire en dehors des cours, des présentations à préparer, des dossiers à rendre, des livres à lire, etc.

Où logeais-tu ?
Je logeais dans une résidence universitaire à 5 minutes de la fac en vélo. Nous avions des chambres individuelles ou en colocation (ce qui était mon cas, avec une française que je ne connaissais pas) avec une grande cuisine/salle à manger commune par couloir. Cette résidence était réservée aux étudiants étrangers et il y avait donc énormément de nationalités différentes (finlandais, allemands, brésiliens, slovaques, suisses, belges, hollandais, chinois, singapouriens, …)
Comment as-tu trouvé ton logement ?
Lors des formalités d’inscription au syndicat suédois étudiant (Kåren) en ligne, j’ai eu le choix entre trois résidences universitaires (dont une à la plage) ou trouver seul un appartement. J’ai choisi la résidence qui me plaisait le plus, où je pouvais avoir une colocation (au hasard) avec une seule personne et une cuisine commune, tout ça en étant à 5 minutes en vélo de l’université et du centre-ville.
Comment est le coût de la vie en Suède ?
Le logement me revenait à 300€ environ (et était d’environ 400€ pour une même chambre en individuel). Le niveau de vie des pays scandinaves est particulièrement élevé, surtout pour des étrangers avec un pouvoir d’achat moins important. Je comptais environ 15% (à 20%) plus cher. Je tournais à environ 50€ de courses par semaine si je me souviens bien. Concernant les transports, c’est le moins cher ! Personne ne prenait le bus, tout se faisait en vélo. Il y a des commerces de seconde main et on peut avoir un vélo pour 40€ parfois, que l’on peut revendre lorsque le séjour est terminé.

Avais-tu des aides financières ? Est-ce qu’elles suffisaient pour vivre ?
J’ai eu la bourse Erasmus (pour les non-boursiers) à hauteur de 100 euros par mois. Autant dire que c’était peu pour la vie suédoise. J’ai monté un gros dossier pour obtenir la tant convoitée bourse régionale de mobilité. J’ai été retenue et ai reçu 2000 euros pour un semestre. Mes parents me payaient mon loyer et j’avais un peu d’économie. Quand on reste au même endroit, ce budget suffit, mais dès que l’on souhaite avoir certains loisirs, retourner chez soi pour les vacances, ou partir visiter une autre ville, cela fait un trou dans le budget. Il faut donc avoir une certaine somme de côté si on ne bénéficie pas des bourses.
Qu’as-tu préféré en Suède ?
L’amabilité, la simplicité des Suédois ! Leur attitude est contagieuse. Ils sont respectueux et polis. Ils sont en plus moins nombreux (un peu moins de 60 000 habitants à Halmstad), ce qui donne une ambiance calme et reposante dans leur pays. Il n’y a pas de vol en Suède ; du moins, c’est un fait rare. De ce fait, ils n’ont pas l’habitude d’attacher un cadenas à leur vélo.
Ensuite, pour parler en tant qu’expérience je me suis fait des amis formidables, j’ai adoré découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, certaines valeurs disparues de notre patrie.
Qu’est-ce que tu as le moins aimé ?
La mentalité de certains français.. Et le vent ! C’était parfois insupportable, on ne pouvait même plus avancer, ni en vélo ni à pied.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui souhaiteraient partir faire un erasmus en Suède ?
Tout d’abord d’économiser un peu, de bien préparer son voyage en amont pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Ensuite, d’éviter de trop rester avec ses compatriotes, ce n’est pas le but du voyage ! Et pour finir, de ne pas hésiter et de faire preuve de la plus grande curiosité !
N’hésitez pas à aller voir le blog d’Alizée, elle en dit plus sur cette expérience enrichissante dans cet article !
Publié par Bérénice
Co-fondatrice de "Jeunes à l'étranger". J'ai étudié 1 an au Japon, 1 an en Angleterre et j'ai fait un stage à Berlin dans le webmarketing.