Si vous êtes de passage à Athènes et que vous avez arpenté la ville d’un bout à l’autre, vous pouvez avoir envie d’aller voir ailleurs, ne serait-ce que pour une journée. La position centrale de la capitale grecque offre l’avantage de permettre un accès facilité à d’autres lieux intéressants, qui valent amplement le déplacement. Je vais vous en proposer trois, qui selon moi allient parfaitement culture et beaux paysages, de quoi passer une bonne journée de découvertes.
Égine
A seulement 1h10 de bateau du Pirée et pour 20 euros l’aller-retour, échappez-vous une journée du bruit et de la circulation d’Athènes pour aller goûter la quiétude de cette île du golfe Saronique et prendre un bon bol d’air marin. Connue pour sa pistache, qu’on trouve sous toutes les formes, à déguster ou en cosmétiques, Égine ne fait que 87,41 km², ce qui la rend très facile à visiter en une journée. Le ferry vous dépose à Hora, la ville principale, de laquelle vous pouvez louer une voiture ou prendre un bus pour circuler tout autour de l’île. Je vous conseille d’opter pour une voiture, pour plus d’autonomie et pour être sûr d’avoir votre le bateau le soir, les bus n’étant pas très fiables.
Une fois véhiculés, plusieurs directions s’offrent à vous, sachant qu’en une journée vous aurez le temps de tout faire. Vous pouvez commencer par aller voir la plus grande église de Grèce, attenante au monastère d’Agios Nektarios. Le bâtiment, très beau, fut construit à partir de 1982 sur le modèle de Sainte Sophie de Constantinople.
Si un peu de marche ne vous effraie pas, je vous recommande ensuite d’aller faire la courte randonnée (environ quarante minutes de montée) qui mène au sommet de la colline où la capitale de l’île fut transférée au IXe siècle. Un chemin balisé vous emmène à travers les vestiges de trente-cinq églises de pierre, avec une belle vue sur l’île.
Enfin si vous ne pouvez pas vous passer de ruines antiques ne serait-ce qu’une journée, sachez que l’on trouve sur Égine le troisième temple qui forme le triangle sacré avec le Parthénon d’Athènes et le temple du Cap Sounion. Il s’agit du temple d’Aphaia, construit entre la fin du VIe siècle et le début du Ve siècle av. J.-C., au sommet d’une colline où il est parfaitement mis en valeur.
S’il vous reste du temps, vous pouvez aller vous baigner, notamment à la plage d’Agia Marina. De retour à Hora, promenez-vous le long du port, déjeunez dans l’un des nombreux restaurants qui font face à la mer et déambulez dans les ruelles pour acheter des souvenirs.
Delphes
Vous venez à Athènes, vous êtes impatients de visiter l’Acropole et son célèbre Parthénon, et là c’est la déception : il y a trop de monde, trop d’échafaudages autour du temple, les 20 euros d’entrée vous restent en travers de la gorge. Si vous avez du temps et que votre soif de sites antiques n’est pas étanchée, louez une voiture et rendez-vous à 2h15 de route de la capitale, sur les pentes du mont Parnasse, pour visiter un des plus célèbres sites archéologiques de Grèce.
Dans l’Antiquité les Grecs considéraient Delphes comme le « nombril du monde » et on y venait de toute la Méditerranée pour entendre les paroles du dieu Apollon transmises par la Pythie. Tous les quatre ans avaient lieu les jeux Pythiques, au cours desquels on s’affrontait dans des compétitions musicales, d’athlétisme et équestres. Pour 9 euros vous avez accès au site et au musée dans lequel sont exposées les pièces trouvées sur place, comme le célèbre aurige.
La visite commence par la Voie sacrée et remonte en zigzagant jusqu’au stade, en passant par le théâtre. Le cadre est magnifique, la lumière du matin éclaire les ruines dans leur écrin de montagnes. Une fois cette partie de la visite terminée, redescendez jusqu’à l’entrée et continuez encore plus bas en suivant la route en direction d’Arachova. Un chemin vous mène alors au sanctuaire d’Athéna Pronaia, dont la tholos est sans doute le monument le plus photographié de Delphes.
Pour compléter la journée, et surtout parce que vous avez faim, résistez à la petite cafétéria située à l’entrée du site, reprenez votre véhicule et poussez jusqu’à Arachova, à 12 km de là. Cette petite station de ski mignonne mais un peu kitsch est parfaite pour déjeuner avec une belle vue sur les montagnes.
Mycènes et Nauplie
Pour finir je vous propose une journée dans le Péloponnèse, encore une fois à deux heures de route environ d’Athènes.
Commencez par aller visiter Mycènes, la ville du légendaire roi Agamemnon qui rentra victorieux de la guerre de Troie. De 1600 à 1200 av. J.-C., cette cité fut à la tête de l’Argolide et exerça son influence sur les autres royaumes mycéniens. Elle fut fouillée dès 1874 et on y trouva une série d’objets qui sont aujourd’hui exposés pour certains au musée attenant au site, pour d’autres au Musée national d’archéologie d’Athènes.
Visiter Mycènes permet d’observer des ruines différentes de celles auxquelles on pense directement lorsque l’on imagine la Grèce. Encore une fois le cadre est très beau, et le musée complète bien la visite. De plus il ne vous en coûtera que 6 euros pour visiter les deux.
Conduisez ensuite jusqu’à Nauplie, qui fut la première capitale de la Grèce après son indépendance entre 1833 et 1834. Des belles rues étroites et piétonnes bordées d’élégantes maison vénitiennes et de demeures néo-classiques, une multitude de restaurants et de petites boutiques, bref, l’endroit parfait pour prendre le temps de se promener.
Si vous n’êtes pas trop fatigués, je vous conseille fortement de gravir les 900 marches qui mènent à la forteresse Palamède, juchée sur un promontoire rocheux de 216 mètres de haut. Du sommet vous aurez une superbe vue sur la ville et sur le golfe argolique, et vous pourrez également visiter cette forteresse érigée par les Vénitiens entre 1711 et 1714.
Bien sûr ces sites ne sont pas les seuls que vous pouvez visiter depuis Athènes en une journée, on pourrait aussi citer Corinthe, Halkida (ou Chalcis en français) ou encore le cap Sounion. Dans tous les cas il ne faut pas hésiter à louer un véhicule, de nombreuses agences sont disponibles au centre-ville et proposent des tarifs raisonnables. Les autoroutes grecques sont en bon état, et il vous suffira de quelques kilomètres pour conduire comme un local, en utilisant la bande d’arrêt d’urgence comme quatrième voie !

Publié par Jéromine
Je m’appelle Jéromine, et après un master en archivistique j’ai travaillé pendant trois ans en région parisienne en tant qu’archiviste. Passionnée de voyages, j’ai toujours eu envie de m’expatrier et j’ai enfin pu concrétiser ce projet en m’installant en Grèce, à Athènes, en septembre 2016 pour effectuer un VIA à l’École française d’Athènes. Mon blog - Ma page Facebook