Valentin est parti faire un stage au Québec pendant ses études d’ingénieur. Conquis par la ville de Montréal, il nous raconte son expérience et donne quelques conseils pour y aller !

Valentin, peux-tu te présenter en quelques lignes ?
J’ai 22 ans. Après un BAC S je suis parti en école d’ingénieur généraliste (HEI). Après 2 ans de prépa integrée et un an de cycle ingénieur, je me suis spécialisé dans l’informatique, pour finir les 2 années restantes de cycle ingé. Je me suis ensuite spécialisé dans le développement Web, pour créer des sites internet. Et donc en fin de 4ème année, je suis parti en stage au Québec, à Montréal !
Faire un stage au Québec, un choix ou un hasard ?
Un peu des deux ! L’école nous impose une période minimum de 3 mois à l’étranger, qu’on peut valider soit par un semestre d’études, soit par un stage, ou par un VIE (volontariat International en Entreprise).
J’ai choisi de faire un stage à l’étranger, mais la destination n’était pas encore décidée. Par la suite, en me renseignant sur les destinations sympa, je me suis intéressé à la province du Québec, plus particulièrement à la ville de Montréal. Au plus je cherchais d’infos, au plus je voulais y aller ! A partir de là, c’était mission commando, je voulais tout faire pour y arriver. Je savais qu’il fallait que je trouve un stage rapidement pour pouvoir faire la demande de visa en novembre. La technique était simple, je prenais toutes les entreprises de développement web de Montréal, et je leur envoyais un mail avec CV. J’ai dû envoyer environ 50 mails, et je n’ai eu que peu de réponses (moins de 10). Parmi ces réponses, la majorité disait ne pas encore avoir estimé les besoins de stagiaires pour l’été suivant, ce qui me paraissait logique, mais je n’avais pas trop le choix, la demande de visa approchait. Finalement, j’ai été accepté dans une des entreprises à qui j’avais envoyé un mail.

Que peux-tu nous dire sur le pays, la province de Québec et ses habitants ? Qu’est-ce qui t’a marqué ?
Ce qui m’a tout de suite marqué, bien qu’on me l’avait dit avant que j’arrive, c’est la sympathie des gens. Quand je suis arrivé, j’ai demandé mon chemin, et on a tout de suite cherché à m’aider. Finalement, j’ai trouvé ma route grâce à un lyonnais qui avait l’habitude de Montréal ! Les gens sont assez directs et n’aiment pas les situations de « froid », malgré le climat ! Dès qu’il y a un conflit, ils veulent en discuter le plus rapidement pour tout remettre à plat, sans garder ce qu’ils ont sur le cœur pendant des jours. A part ça, Montréal est vraiment une belle ville, et on y découvre plusieurs paysages, en l’espace de quelques kilomètres carrés. Des grandes autoroutes, des petits parcs, un grand parc vallonné (Mont Royal), des rues piétonnes, une avenue commerçante, une vieille ville. Bref, pas de quoi s’ennuyer. En plus de ça, la ville de Montréal fait tout pour que ses habitants ne s’ennuient pas : festivals et piscines extérieures gratuites en été, patinoires sur lacs et soirées à thème en hiver ! Sans oublier la grande bibliothèque…
Comment as-tu vécu ton immersion dans le monde professionnel québécois ? Qu’est-ce qui y est différent ?
Je me suis tout de suite senti très à l’aise. Le tutoiement aidant beaucoup, les boss ne mettent pas de distances entre eux et nous, même pour les stagiaires. En général, sauf cas de vraie urgence, on n’est pas mis sous pression en permanence comme ça peut être le cas dans certaines entreprises en France. Les Québécois ont compris que pour qu’on soit efficace, il faut qu’on se sente bien, et donc qu’il n’est pas utile d’être sur le dos des employés constamment.
Quel est le coût de la vie à Montréal ?
De manière générale, les prix sont similaires à la France. Certains aliments sont plus chers, comme le pain par exemple, mais d’autres le sont moins (merci le taux de change). Globalement, je pense que le coût de la vie est légèrement supérieur quand même, mais les services que la ville propose valent selon moi le coup (ou le coût).
Comment trouver un logement ?
Personnellement, j’ai cherché un appartement sur internet, et je suis tombé sur la résidence « Fleurimont », sur l’avenue Papineau, qui me faisait loger à mi-chemin entre le boulot et le centre ville. Il y a le site kijiji.ca qui dispose de beaucoup d’annonces. Sinon, je sais qu’il y a énormément de groupes sur Facebook qui proposent et conseillent des logements.

As-tu eu besoin d’ouvrir un compte en banque sur place ?
Oui car j’étais payé par chèque, donc j’ai été forcé d’ouvrir un compte pour pouvoir les encaisser. Par contre, ce qui m’a surpris, c’était la facilité avec laquelle on pouvait ouvrir et fermer un compte même pour des étrangers. Une preuve de logement (bail) et une pièce d’identité (en l’occurence un passeport pour nous) suffisent pour l’ouverture. Le compte coûtait environ 4$ par mois. (RBC Royal Bank).
As-tu souscrit à une assurance voyage pour ton stage ?
Oui, la SMENO, ma sécurité sociale étudiante nous conseillait une assurance en cas de soucis. J’ai payé environ 120€ pour les 4 mois, et j’étais totalement pris en charge s’il m’arrivait quelque chose.
Qu’est ce qu’il ne faut pas rater à Montréal ?
La poutine, la bière « La fin du monde », le Mont Royal les dimanche après-midi d’été, le glacier « Chez Bobec » rue Laurier, la rue Sainte Catherine pour le shopping (magasinage), la place des Arts pour les animations.
Enfin, quels conseils donnerais-tu pour ceux qui préparent un stage au Canada, au Québec ?
Si vous faites votre stage au Canada l’été, sachez qu’il fait meilleur qu’en France. Si vous y allez l’hiver, je ne vous apprends rien, couvrez vous bien. N’importez rien qui est issu de l’agriculture, vous vous le feriez saisir à la douane à votre arrivée.
Préparez un petit séjour à New York, on n’y est en 6h de bus !
Enfin, même si les Québécois sont francophones, oubliez vos habitudes françaises, et préparez-vous à vivre a l’américaine !


Publié par Alexandre
Co-fondateur de "Jeunes à l'étranger". Pendant mes études, j'ai étudié un semestre au Mexique, réalisé un stage de 6 mois dans la finance à Londres et fait un stage en import/export en Espagne.