Lolita, étudiante en commerce, est partie étudier et faire un stage au Canada. Elle nous explique comment elle est partie dans le pays, le coût de la vie, les aides financières qu’elle a pu percevoir et vous donne de nombreux conseils !
Bonjour Lolita, peux-tu te présenter ?
Bonjour, donc je m’appelle Lolita, j’ai 27 ans, je suis actuellement en 2ème année de maîtrise (équivalent master) MBA (Master of Business and Administration) dans la ville de Québec, à l’université Laval. Il s’agit d’un échange interuniversitaire, mon université française se situe à Besançon et je suis partie dans le cadre d’un échange CREPUQ, qui a changé de nom et s’appelle maintenant BCI. Avant mon master, j’ai fais une licence LEA, pendant laquelle je suis partie un an en Erasmus en Angleterre.
Pourquoi as-tu choisi de partir étudier au Canada ?
Le Canada m’a toujours attiré, je suis une grande passionnée de voyage et donc dés que j’ai l’opportunité de partir, je fonce. D’ailleurs je conseille fortement aux étudiants français d’utiliser les programmes d’échange que nous avons à disposition, ça ajoute réellement une plus-value au CV et il faut profiter tant qu’on est jeune ! Je suis arrivée au Canada en mai dernier, j’ai fais un stage sur Toronto puis je suis venue à Québec pour un semestre d’études, une session comme ils disent ici, qui s’achève tout bientôt.
Quelles sont les différences que tu as perçu entre étudier en France et étudier au Canada ?
Le système d’apprentissage est totalement différent et il y a plus de diversité. Je suis dans une province francophone mais je ne parle quasiment qu’anglais, parfois espagnol, à l’université. On peut vraiment pratiquer les langues étrangères. Je n’ai que 4 cours par semaine (de 3h) mais il y a une charge de travail énorme à côté, il faut vraiment s’investir et bien organiser son travail. On est très indépendant, les professeurs sont très proches de nous, on peut leur écrire n’importe quand, ils sont très réactifs et avec certains on a même des groupes Facebook. Une autre différence est le travail de groupe, dans chacun de mes cours j’ai un groupe, et les travaux d’équipe compte pour plus de 50% voire 60-70% de la note finale. Autre grande différence, on n’écrit jamais pendant les cours et il y a très peu d’examens finaux, mais beaucoup de travaux durant toute la session.
Que peux-tu nous dire des canadiens et de leur mode de vie ?
Les canadiens sont très accueillants, sociables et polis, on ne peut pas échapper à l’accent québécois mais on s’y fait très vite, ça a son charme ! Ils sortent beaucoup en été et en automne, les rues sont très actives, ils vont souvent dans les bars après le travail. Pour ce qui était de Toronto, la ville est très dynamique et multiculturelle, je l’appelle souvent mon petit New-York.
Où loges-tu ? Comment as-tu trouvé le logement ?
Je loge à 10 min de mon université en bus, il y a des résidences universitaires mais je m’y suis prise trop tard. J’ai trouvé une colocation sur un groupe Facebook, d’ailleurs les groupes Facebook fonctionnent très bien pour moi en général pour trouver une chambre. Sinon il y a des sites comme Kijiji ou Craiglist.
Quel est le coût de la vie là-bas ?
Pour les européens, le coût de la vie est correcte surtout qu’avec le taux de change entre l’euro et le dollar canadien, on est gagnant. Si on enlève l’avantage de la devise, le coût de la vie reste quand même assez élevé. Une chose à laquelle j’ai dû m’habituer ce sont les prix affichés hors taxes, c’est systématique, donc quand on arrive en caisse on a la surprise ! C’est pareil pour les restaurants, en plus des taxes il faudra aussi rajouter le pourboire, qui varie de 10 à 20% de la note.
Pour les étudiants boursiers et en général, il faut quand même venir avec des ressources suffisantes, souvent l’immigration préconise d’avoir au minimum 2000 dollars sur son compte bancaire avant de venir et le montant augmente selon la durée du séjour.
As-tu des aides financières ?
Alors j’ai droit à la bourse mensuelle sur critères sociaux du Crous et j’ai aussi touché une bourse d’aide à la mobilité internationale. Une autre bourse qui s’appelle Aquisis est disponible mais je l’avais déjà perçue pendant mon année Erasmus et on ne peut l’avoir qu’une fois. Quant à la bourse pour la mobilité, on a droit au cours de ses études supérieures à 9 mois d’aide, ce que j’ai appris récemment, alors attention si vous l’avez déjà eu pendant votre Erasmus, vous ne pourrez pas vraiment compter dessus pendant votre deuxième échange.
Comment s’est passée ta demande de visa ? Quel est le visa choisi ?
Pour mon stage, j’ai fais une demande stage COOP international via le site du gouvernement canadien (http://www.cic.gc.ca). Le site a ouvert pour les candidatures catégorie stage fin février, j’ai obtenu ma Lettre d’Introduction (document nécessaire pour entrer au Canada en stage) mi-mai. Le délai d’attente a été long et le système était basé sur premier arrivé, premier servi. Ils ont des quotas et le site avait clôturé les inscriptions après 3min seulement. Sachez donc que la concurrence est rude ! Cependant, pour l’année 2016, la procédure a changé. Le site a ouvert le 1er décembre dernier et il s’agit d’un tirage au sort mensuel jusqu’à mi-2016, donc plus besoin de se presser pour s’inscrire mais c’est comme à la loterie ! Il est bon de savoir aussi qu’ils demandent beaucoup de documents, je recommande fortement le site www.pvtistes.net qui font un super boulot, avec plein de tutoriels, d’explications et de bulletins d’information pour les futurs immigrés au Canada.
Pour le Québec, comme je suis rentrée en France entre temps, je suis revenue en tant que touriste, donc je suis en visa touriste, c’est valable 6 mois. Si votre période d’études est supérieure à 6 mois, vous aurez besoin de faire une demande de permis d’études et dans le cas de Québec, d’un CAQ (Certificat d’Acceptation du Québec). Vous pouvez les demander pour une période inférieure à 6 mois aussi, ça vous permettra de travailler 20h par semaine en dehors du campus, ça aide !
Qu’est-ce que tu aimes le plus au Canada ?
J’aime la diversité des paysages, il y a vraiment de quoi faire dans ce pays ! On a beaucoup de grands espaces, des forêts immenses, et aussi des villes dynamiques comme Toronto, Montréal ou Vancouver. Les paysages sont à couper le souffle. J’aime leur façon de vivre et il y a beaucoup d’opportunités au niveau du marché du travail pour qui veut faire sa carrière ici, le taux de chômage est relativement bas. La population est généralement plus tolérante qu’en France aussi.
Qu’aimes-tu le moins ?
Je pourrais dire le froid mais ils annoncent un hiver relativement doux et puis j’adore la neige ! En tant que française, ce qui me manque le plus c’est le fromage et ici il est cher !
Des conseils pour les jeunes qui souhaitent vivre au Canada ?
N’hésitez pas à venir vivre l’aventure canadienne, les universités canadiennes ont des programmes de qualité. Pour les autres qui viendraient hors études, n’hésitez pas à faire une demande de PVT (Permis Vacances-Travail), c’est jusqu’à 30 ans, valable 2 ans, et vous permet de voyager et travailler où vous voulez au Canada. (plus d’info sur notre article « Comment partir au Canada« )
*Toutes les photos appartiennes à Lolita
Publié par Bérénice
Co-fondatrice de "Jeunes à l'étranger". J'ai étudié 1 an au Japon, 1 an en Angleterre et j'ai fait un stage à Berlin dans le webmarketing.