Les échanges et les jobs à l’étranger, elle connaît ! Amandine, grande voyageuse, a décidé de changer de vie pour aller vivre à Milan. Après Ottawa et New York, c’est en Italie qu’elle a choisi de poser ses valises et son trépied. Aujourd’hui elle nous explique comment travailler, s’installer, se loger et se déplacer à Milan.
Amandine, qu’est ce qui t’as amenée à devenir photographe à Milan ? Quel est ton parcours ?
J’ai commencé par étudier l’économie et le management d’entreprise à Lille. Je ne savais pas vraiment à quoi me destiner donc j’ai opté pour un parcours universitaire généraliste. Ça ne me parlait pas forcément mais ça m’a permit d’acquérir des connaissances de bases en économie et surtout de faire un échange Erasmus en Grèce, à Thessalonique. Étant née de père anglais et de mère moitié italienne, j’ai toujours aimé voyager dans d’autres pays mais surtout y vivre et m’immerger complètement au sein de cultures différentes. Après mon année en Grèce j’ai décidé de réaliser un Master en Marketing dans le sud de la France à l’I.A.E de Toulouse. J’y ai passé deux ans avec une pause de quatre mois à New York pour réaliser mon stage de première année de Master. Bref, j’ai pris goût au voyage, à la découverte de nouvelles cultures et à l’apprentissage de langues étrangères. J’ai profité de mon stage de deuxième année de Master au sein d’Airbus pour trouver un V.I.E au Canada. Après avoir passé deux entretiens, je partais pour deux ans à Ottawa pour un poste de chargé Marketing pour le groupe E.A.D.S (devenu Airbus Group). C’est durant ces deux ans que j’ai compris que les grandes entreprises, le marketing et le travail de bureau n’étaient pas pour moi. J’en fus certaine lorsqu’à la fin de mon contrat, mon supérieur m’a offert un poste dans une de leur filiale à Montréal. Je ne voulais pas en savoir davantage, ma décision était prise. J’ai profité de mon V.I.E pour faire pas mal d’aller retour à New York où j’y ai rencontré un Italien vidéographe avec qui je me suis mariée trois mois après notre rencontre. Nous avons déménagé ensemble à Milan où je me suis intéressée sérieusement à la photographie. A présent, je réalise différent shooting pour éditoriaux, artistes, collections, ou encore je participe aux défilés de mode. Je me suis tout simplement passionnée pour ce métier. C’est intense mais très satisfaisant.
Tu as vécu dans plusieurs pays…quelle est la particularité de l’Italie et des italiens ?
J’ai tout d’abord vécu chez mes beaux-parents pendant deux mois à Pompéi, près de Naples. Ces deux mois ont été intenses pour moi : apprentissage de la langue et découverte d’une culture très vivante, spontanée et très lié à la famille mais d’une façon indépendante. Chacun fait ce qu’il veut mais les moments de repas sont importants et se partagent forcément en famille. Les italiens ont une culture culinaire très riche et variée. Je n’ai pas passé une seule soirée sans entendre parler de recettes où de façon de faire ce type de pâtes ou de plats. Les italiens ressemblent beaucoup au français finalement. Nous sommes des cultures de caractères et d’histoire latines très similaires. Cependant, les italiens voient la vie de manière plus positive, ils sont plus habitués à sourire, échanger, communiquer et à aimer la vie en générale. Ils sont joviaux!
Vivre à Milan et vivre à Rome ou Naples, est-ce la même chose ? Qu’est ce qui fait la différence de Milan et de ses habitants ?
Milan est la ville la plus organisée et cosmopolite d’Italie. Je m’explique : à Milan, les transports en communs fonctionnent. Ils sont généralement à l’heure et offrent un service continu. A Rome et Naples, ce n’est pas du tout le cas. Il y est difficile de s’organiser car les rythmes et mentalités sont différents. Il y est plus difficile de s’y habituer je pense pour un étranger. Par contre, les milanais sont un peu plus froids que dans le sud mais finalement il y a très peu de vrais milanais car ils viennent toutes les régions d’Italie.
Comment trouver un travail à Milan ?
J’ai commencé à contacter les agences. J’ai eu que très peu de retour. A Milan, mais je pense que s’est probablement la même chose à Paris, il faut sortir, rencontrer de nouvelles personnes avec qui tu peux collaborer et travailler. C’est beaucoup de relations publiques finalement. Sinon il est possible également de trouver un poste fixe au sein d’une entreprise via LinkedIn, d’autant plus pour l’exposition universelle qui a lieu à Milan en 2015.
Comment se loger à Milan ?
Les milanais déménagent généralement durant l’été. Il est possible de trouver un appartement sur des sites de recherches tels que Subito.it ou Kijiji.it mais on fait souvent de meilleures affaires en passant par une agence. Il n’y a pas de formalités particulières, vous devez simplement vous mettre d’accord sur la caution à laisser et la régularité des paiements (par mois et tous les deux mois). Pour ma part, j’ai un 70 m2 à Porta Romana que nous payons à deux 900 euros par mois.
Quel est le coût de la vie à Milan ?
La vie à Milan est plutôt chère par rapport au reste de l’Italie. L’essence est beaucoup plus chère en Italie qu’en France. J’essaie de me déplacer un maximum en vélo parce que c’est une ville où on circule facilement. Je privilégie également le covoiturage par rapport au train qui propose des tarifs également assez élevés. Par exemple, Milan-Naples en train coûte 90 euros contre 40 euros en covoiturage. J’essaie de faire les marchés locaux pour acheter les fruits et légumes mais bon j’avoue que je n’y vais pas souvent
Comment se déplacer à Milan ?
L’avantage des transports à Milan est qu’ils sont, à la différence des autres villes italiennes, à l’heure, organisés et nombreux. Vous avez le choix entre le tramway, le métro et les bus qui vous amènent jusqu’en périphérie de Milan. Le cout d’un ticket, un euros cinquante pour une heure et demi. Cependant, pour couvrir la ville je conseille de louer un vélo car c’est plus agréable de visiter Milan et ses petites rues en pédalant. La ville a son réseau de vélib mais, comme à Barcelone, son accès est réservé aux abonnés.
Quels conseils donnerais-tu à ceux qui ont pour idée d’aller vivre à l’étranger ?
Je conseille de ne pas se laisser démotiver par la barrière de la langue, les différences culturelles ou encore par l’inconnu. Il faut prendre la découverte comme une expérience nouvelle et non comme une difficulté. Bien sur, c’est une épreuve qui demande beaucoup d’énergie, d’attention et de responsabilité mais vous en sortirez plus forts et plus riches.
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Publié par Alexandre
Co-fondateur de "Jeunes à l'étranger". Pendant mes études, j'ai étudié un semestre au Mexique, réalisé un stage de 6 mois dans la finance à Londres et fait un stage en import/export en Espagne.